le makila basque

puisque on en est au domaine des traditions et des beaux objets, je vous propose un petit reportage sur les makila basque ...

La canne makila apparait comme le fruit d'une longue histoire au cours de laquelle s'est peu à peu affirmé son caractère.
Initialement simple bâton de marche et de conduite des troupeaux des bergers basques, le makila est ensuite devenu un objet plus élaboré.
Les basques en général, qu'ils soient commerçants, bourgeois ou autres professions l'ont adopté à partir du XIXème siècle comme canne, et ce surtout depuis que le makila est en même temps devenu arme de défense, en se creusant d'un fourreau où rentre la lame qui transforme, une fois dégainée, cette canne en épée de défense. L'évolution de sa fabrication conduite par des artisans de plus en plus talentueux a fait depuis longtemps du makila un splendide objet d'art.

Le makila représente l'une des inventions de la culture et de l'artisanat basque parmi les plus originales.
D'abord par son matériau, le bois de néflier sauvage dont le makhila est fait, choisi pour sa particulière solidité.
Il est coupé juste au début du printemps, pour que les montées de sève ne l'amolissent pas.
Au-dessous de sa poignée souvent gainée d'un beau cuir, l'artisan créateur du makila l'habille le plus généralement d'un métal précieux, souvent de l'argent - ciselé avec soin et talent, sur lequel les Basques aiment à trouver une maxime, un précepte ou encore une morale. Voir la devise de la famille du propriétaire de la canne. Canne de marche, adaptée aux escarpements, à la montagne, le makila est en même temps une arme de défense de par la lame à laquelle il sert de fourreau, et qui le transforme alors, en cas de danger, en canne épée. Mais le makila séduit avant tout par son bel aspect d'objet d'art, où s'exprime toute la créativité artistique des derniers artisans d'art qui le fabriquent encore. On ne trouve plus aujourd'hui, en effet, que quelques fabriquants artisanaux de makila en exercice ...

lorsque j'ai voulu commander un makila - toujours pour mon indien qui aime les beaux objets les couteaux (il les collectionnent) ... de belles cannes - il en a quelques unes -
bref, je me suis aperçue que chaque makhila est unique ! il faut prendre la mesure de la personne qui va l'avoir car la longueur sera faite en fonction -


voici ce qu'en dit wikipédia

Le makhila est le bâton de marche du Basque et non un bâton de berger, qui était généralement remis à l'adolescent pour marquer son entrée dans le monde adulte. Sa vocation défensive vient probablement du temps où les anciens Basques avaient un fort goût pour les lances, demi-piques et dards divers. Dans les temps plus récents et plus pacifiques, les Basques se dotèrent d'une canne robuste, pratique et bien équilibrée, mais aussi d'un compagnon de route, la pointe du makhila étant alors disponible en cas de coup dur. Le makhila est un objet usuel personnel dont la longueur doit être adaptée à la taille de la personne. Il peut aussi être offert en signe d'honneur.

Un des plus anciens ateliers de fabrication situé à Larressore, village du Pays basque français (Pyrénées-Atlantiques), produit des makhila depuis 8 générations, avant 1789. D'autres ateliers existent au Pays basque, notamment à Bayonne

Ouvragé entièrement à la main, le bois de néflier sauvage est d'abord travaillé sur pied. Lorsque la sève monte, l'artisan provoque des dessins en incisant l'écorce avec un couteau. Le séchage dure des années et la couleur est donnée au moyen d'une réaction sur le bois, selon un procédé exclusif et tenu secret.

La tige porte deux armes :

* en haut, un aiguillon, pointe d'acier forgé et filetée que l'on découvre en dévissant la poignée
* en bas, une petite mais efficace massue qui sert aussi à équilibrer le makhila pour la marche.

Les viroles de laiton, maillechort ou argent sont coupées suivant le diamètre du bois, brasées à la forge et ciselées. Celle du bas porte la signature de l'atelier et le millésime de fabrication.

Objet honorifique

Le makhila symbolise une façon de vivre, de penser et d'honorer. Chaque pièce est unique et personnalisée par l'inscription sur le pommeau du nom, du prénom et de la devise du propriétaire, traduite en basque. D'innombrables makhilas d'honneur ont été fabriqués dans l'atelier basque et offerts aux plus grandes personnalités ...


et comme j'ai un ami qui connait un des derniers artisans je pense vous apporter un peu plus de précision sur cet objet rare